quarta-feira, 13 de setembro de 2023


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­ Le «cinéma» n'a pas cessé de dire qu'un «spectateur» n'est jamais trop grand pour rêver.

­ On cesse de rêver à quel âge ?

­ Entre 1955 et 1959.

­ Ce n'est pas un âge. Tu rêves depuis quand, toi ?

­ Depuis 1875.

­ Tu fais plus jeune.

­ C'est gentil. Mais j'ai l'âge des lanternes magiques et des tours de magie, toutes ces expériences de précinéma, qui sont d'abord du rêve, avant d'être du «cinéma». Un seul cinéaste, grand collectionneur d'appareils optiques primitifs, s'est occupé de ça, Werner Nekes. Stephen Dwoskin aussi, à sa manière. Des génies de l'underground, si tu veux.

­ Je ne veux rien. Je ne connais même pas leurs noms.

­ Quand on fera danser les couillons, comme disait Marcel, tu ne seras pas à l'orchestre.

­ Quel Marcel ?

­ Pagnol.

­ J'ai décroché depuis longtemps. Tes derniers lecteurs aussi.

­ M'en fous. Je vais l'arrêter, cette chronique. Marre de ce simulacre de cinéma qui a pris la place de «l'autre». Marre de ces simulacres de spectateurs qui ont pris la place des «autres».

­ Et Blake Edwards ?

­ Une énigme. Un grand cinéaste. La télé, le cinéma, il a tout fait. Je te raconterais ça dans une autre vie, si tu veux.

Louis Skorecki, Libération, 2004

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Nekes, um cineasta a ser redescoberto.

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